Scandale à la société civile : Dansa KOUROUMA , Moussa Iboun Conté-et Abdoulaye Diallo indexés
La période électorale est le moment par excellence de toutes les brutalités et de toutes les truanderies au sens réel du terme en Guinée. Non pas seulement au sein de la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI, en charge des élections nationales et référendaires, mais surtout au niveau de la société civile, chargée normalement de réguler l’atmosphère en faisant office de médiation entre les acteurs politiques sur la braise. Ce n’est pas l’échéance du 10 octobre qui devait faire exception à la règle. Au contraire, ce fut l’occasion qu’a mise à profit le Président du Conseil National des Organisations de la Société Civile de Guinée, CNOSCG, pour s’en mettre pleine les poches. En foulant au sol les règles plus élémentaires de l’orthodoxie financière que les soi-disantes structures de défense des droits des consommateurs passent tous les temps à dénoncer en particulier sur les antennes des radios de la place.
En revenant sur les faits, disons que le président du CNOSCG, Dansa KOUROUMA, a cru devoir mettre l’absence de Nanfadima Magassouba, une actrice de la société civile, pour se livrer à cette pratique peu catholique consistant à s’emparer des fonds mis à la disposition de son ONG par une structure financière internationale.
le crime presque parfait Moussa Ibn Conté de l’AGEPI et Dr Abdoulaye de RAJGUI ont estimé qu’il faillait remplacer la troisième signataire, en l’occurrence Nanfadima Magassouba de CONAG-DCF, par Dansa KOUROUMA pour faciliter le décaissement d’un montant de 120 000 dollars US dans le cadre de la supervision de la présidentielle. Une opération qu’ils ont menée avec une dextérité telle que les trois filous ne pouvaient nullement manquer leurs cibles. Seul hic, c’est que l’argent décaissé a pris une destination que nulle, hormis les trois associés, ne saurait dire. Jusqu’à ce qu’un jour la direction d’ECOBANK a décidé de se rassurer que l’argent compromis est allé effectivement aux destinataires. Elle a pris contact aussitôt avec la brave dame de la CONAG-DCF pour espérer définitivement boucler le dossier. Mais, quelle ne fut la surprise de celle-ci qui, au préalable n’était au courant ni de près, ni de loin du décaissement d’un tel montant à son insu mais à son nom.
Cette rocambolesque affaire mettant aux prises d’un côté Dansa KOUROUMA et ses deux acolytes, Moussa Iboun Conté et Abdoulaye Diallo et les victimes de la CONAG de l’autre, telle une trainée de poudre, s’est répandue dans la cité.
En attendant qu’on en sache un peu plus, joint au téléphone par le confrère du site www.aminata.com, Dr Dansa Kourouma aurait déclaré :« c’est des histoires ». Pour lui « c’est le code, un projet géré par 12 structures qui a observé l’élection présidentielle de 2015 ». Plus loin, le patron du CNOSCG soutient que « c’est plutôt la CONAG qui doit de l’argent au conseil ».
Réagissant aux accusations de faux en écriture, Dr Kourouma ajoute « dans les faits, ce n’est pas possible ». Il explique « c’est le conseil qui a préfinancé l’observation des élections. Cette fois, il n’ya pas d’argent et ce sont les membres du consortium qui se sont engagés et les plus grosses ONG comme le conseil ont préfinancé ». Fraichement sorti d’une rencontre au cours de laquelle, ce problème a été débattu, Dansa Kourouma promet de « mettre tout cela au clair et informer le public ». Quand à Moussa Iboun Conté, il a simplement déclaré ‘’Ne m’appelle plus jamais’’ avec un ton menaçant. Il faut que cette affaire soit tirée au clair. Nous y reviendrons
Pèrèdjo Diallo