Guinée : Deux dates pour une grève annoncée, preuve de la discorde dans la famille syndicale guinéenne
Alors que l’échéance d’une grève annoncée arrive, les responsables syndicaux multiplient les rencontres et les concertations. Ce mardi, la CNTG et l’USTG élargies aux autres organisations affiliées ont tenu à leur base une rencontre d’information.
A ceux-là, il faut ajouter de nombreux travailleurs voulant par leur présence, apporter leur soutien aux dirigeants des structures syndicales à cette rencontre. Mais quelles sont les grandes lignes qu’il faudra retenir de cette concertation, Mamadou Mansaré membre de la commission à la tête des pourparlers avec le gouvernement précise : « Si notre plateforme revendicative avec le gouvernement n’est pas traité avec notre souhait, nous irons à la grève le 15 Février 2016. Le mouvement est apolitique, nous n’avons besoin que du soutien de notre société civile, on n’a pas besoin du soutien d’aucun politicien. »
Pour Louis M’bemba Soumah, secrétaire général des travailleurs de Guinée, la Guinée est un paradoxe, pays potentiellement riche avec une population misérable qui vit dans la pauvreté : « Il y a la pauvreté et la mal gouvernance tout simplement. La Guinée n’appartient pas à certaines personnes, la Guinée appartient à tous les guinéens. Donc tous les guinéens doivent profiter des fruits que Dieu a donnés à tous les guinéens »
L’autre frange dirigée par El Yamoussa Touré quand projette plutôt une grève peu avant c’est-à-dire le 11 de ce mois. Une centrale pas forcement en odeur de sainteté avec celle de Louis M’bamba Soumah. Pour Amadou Diallo, cette confusion est un problème dans les structures syndicales : « Si ces syndicats ont cette capacité de mobilisation et faire la grève le 11, mais ils n’ont qu’à partir. Je suis pessimiste là-dessus. Sauf la grève du 15 Février connaitra un engouement sérieux et important parce que nous sommes les centrales syndicales les plus représentatifs sur le terrain »
A cette allure, on se demande bien comment pourrait abattre ce combat que tous disent mener pour et aux noms des travailleurs quand déjà, on va en rang dispersé.
Amadou Keita